COP28 – Dubaï

Participation aux travaux de la COP-28
Dubaï/Emirats Arabes Unis, du 02 au 11 décembre 2023

Mme Roliane Kayiba, Coordinatrice nationale de GSN a fait partie d’une mission du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) à la 28ème Conférence des Parties qui s’est tenue à Dubaï du 2 au 11 décembre 2023.

COP28

  1. La COP 28 qui s’est tenu à Dubaï, aux Émirats arabes unis (EAU), du 30 novembre au 12 décembre 2023, a été un moment décisif pour agir sur les engagements climatiques et prévenir les pires impacts des changements climatiques. Cette COP a marqué la conclusion du « bilan mondial », la première évaluation des progrès mondiaux dans la mise en œuvre de l’Accord de Paris de 2015. Le constat est sans appel : le monde n’est pas en mesure de limiter la hausse des températures à 1,5 degré Celsius d’ici la fin du siècle. Le rapport reconnaît que les pays élaborent des plans pour un avenir de zéro-net émission et que le passage aux énergies propres s’accélère, mais il indique clairement que la transition est encore loin d’être assez rapide pour limiter le réchauffement dans le cadre des ambitions actuelles.
  2. En effet, le rapport sur les CDN récemment publié par la Convention montre que les CDN permettraient de réduire collectivement les émissions de gaz à effet de serre de 2% par rapport aux niveaux de 2019, d’ici à 2030, alors que les données scientifiques indiquent clairement qu’une réduction de 43% est nécessaire. D’où recommandations faites aux nations de soumettre des plans d’action nationaux révisés sur le climat d’ici 2025 avec un accent sur la manière d’accélérer les réductions d’émissions, de renforcer la résilience aux impacts climatiques et de fournir le soutien et le financement nécessaires à la transformation. La reconstitution du Fonds vert pour le climat, le doublement des ressources financières pour l’adaptation et l’opérationnalisation du fonds pour les pertes et les dommages sont envisagés pour que le seuil de 1,5°C reste à portée de main et que personne ne soit laissé pour compte.
  3. Dans cette perspective, les délégués à la COP 28 ont adopté pour la première fois la réduction progressive des énergies fossiles. L’Accord invite les pays à engager leur transition en dehors des énergies fossiles dans les systèmes énergétiques d’une manière juste, ordonnée et équitable, en accélérant l’action dans cette décennie cruciale, afin d’atteindre la neutralité carbone en 2050, conformément aux préconisations scientifiques. Ce texte laisse ainsi la porte ouverte aux technologies permettant de réduire les émissions de gaz à effet de serre, citant « entre autres, les renouvelables, le nucléaire, les technologies d’élimination des émissions comme la capture et le stockage du carbone, particulièrement dans les secteurs difficiles à décarboner, ou la production d’hydrogène bas carbone. De quoi laisser les pays libres du choix de la façon dont ils réduiront leurs émissions.
  4. La journée du 5 décembre 2023 a été entièrement consacrée au dialogue des jeunes sur le climat, initiative pilotée par la Première Dame du Ghana avec la collaboration du Bureau régional Afrique du PNUD. De nombreuses jeunes filles provenant des différents pays africains ont pris part à ces assises et ont présenté leur expérience en matière de lutte contre les changements climatiques. La RDC a été représentée par Mme Roliane Kayiba qui a présenté l’initiative de production du biogaz à base des déchets biodégradables pour lutter contre la déforestation au village de Mutiene au plateau de Bateke dans la Ville de Kinshasa. Elle a insisté sur l’importance de l’entreprenariat vert en vue de l’autonomisation de la femme. Elle a souligné l’importance de s’engager dans le partenariat pour tirer davantage de bénéfices dans les projets liés à l’action climatique. Dans son mot de remerciement, la Première Dame du Ghana, Madame Samira Bawumia, a salué les efforts et l’engagement de la jeunesse féminine africaine dans la lutte contre les changements climatiques. Elle a formulé les vœux  de voir cette étincelle allumée à Dubaï continuer à se propager dans plusieurs zones d’Afrique afin de renforcer la résilience des femmes africaines face aux effets des changements climatiques. Elle fera le nécessaire pour que ce réseau de jeunes mis en place puisse rayonner davantage en Afrique et ailleurs. Prenant la parole à son tour, la Directrice Afrique du PNUD, Mme Ahunna, a d’abord remercié les bureaux pays du PNUD qui ont mobilisé des jeunes femmes leaders pour participer à cet important évènement. Elle a souligné qu’elle fera le nécessaire pour donner à ces jeunes l’opportunité de faire passer leurs messages dans divers fora et les inciter à plus d’engagement dans l’entreprenariat. L’âge moyen de participants était de 27 ans. A cet âge, dit-elle, c’est l’occasion de se lancer dans une affaire qui produira des résultats et qui sera certainement bénéfiques aux jeunes mais aussi à l’humanité tout entière. Le PNUD restera aux côtés du Gouvernement du Ghana pour l’accompagner dans la conscientisation des jeunes femmes leaders dans leur effort de lutte contre les changements climatiques. « Agissez maintenant pour le climat. Il faut croire à vos convictions et prenez le risque », a-t-elle conclu.
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GSN