1. Contexte

Chaque jour, plus d’un milliard d’enfants vont à l’école primaire ou secondaire. Pourtant, ils sont nombreux à ne pas achever leurs études, dissuadés par la mauvaise qualité des écoles et les problèmes persistants dus à l’aggravation de la pauvreté, aux inégalités liées au sexe, à l’endroit où ils vivent, aux situations d’urgence et de conflit, à la dégradation chronique de l’environnement et aux risques liés au climat. Le changement climatique, la pollution, la perte massive de biodiversité sont des enjeux impérieux, qui ont d’ores et déjà des conséquences visibles et sensibles sur notre quotidien.

Les statistiques révèlent la puissance de l’impact du changement climatique qui, au cours de la prochaine décennie, affectera 175 millions d’enfants. Il est donc plus que jamais nécessaire de renforcer l’éducation des jeunes générations.

Plusieurs cadres en place suggèrent des paramètres pour l’éducation environnementale et le développement durable. La convention relative aux droits de l’enfant souligne que l’épanouissement des enfants dépend d’un environnement sûr et sain. Tous les enfants devraient jouir d’un niveau de vie leur permettant de se développer physiquement, mentalement, spirituellement, moralement et socialement.

L’éducation doit les doter des compétences nécessaires pour participer à une société libre et leur donner les moyens de réaliser leur potentiel. En intégrant des concepts clés tels que les moyens d’existence durables, la diminution des risques de catastrophes, le changement climatique, la responsabilité sociale des entreprises et la protection des peuples autochtones, l’éducation au développement durable, on apprend aux enfants à réfléchir de façon critique à la durabilité et à la société dans laquelle ils vivent.

Pour répondre aux besoins des enfants les plus menacés et marginalisés par le changement climatique, une éducation de qualité se doit de renforcer la résilience de toutes les filles et tous les garçons aux impacts de ce phénomène. Une éducation de qualité est un élément clé des capacités d’adaptation, c’est-à-dire des connaissances et des compétences nécessaires pour adapter les vies et les moyens d’existence aux réalités économiques, sociales et écologiques liées à l’évolution du climat. Pour mieux le percevoir : les élèves devront avoir des connaissances élémentaires en sciences naturelles, sociales et humaines afin d’être à même de comprendre les principes du développement durable.

L’approche des écoles est plus efficace lorsqu’elle précède la scolarisation, se poursuit tout au long du cycle de vie de l’enfant et débouche sur un apprentissage qui se poursuit pendant toute la durée de l’âge adulte.

Cependant, pour que l’éducation ait un pouvoir transformateur, elle doit être basée sur :

a. Des processus d’enseignement et d’apprentissage actifs, inclusifs et participatifs
b. Des environnements d’apprentissage favorables et sûrs etc…

Les enfants sont un des groupes les plus vulnérables au changement climatique. Ils ne doivent cependant pas être considérés comme des victimes passives et sans défense. Ils peuvent en effet contribuer à tous les aspects liés, en matière de changement climatique, à l’atténuation et l’adaptation à ce phénomène. Car les enfants sont de puissants agents du changement. Lorsqu’ils sont formés aux questions liées au changement climatique, ils peuvent réduire leur propre vulnérabilité et celle de leur communauté et contribuer au développement durable.

C’est dans le souci de sensibilisation, conscientiser et responsabiliser les enfants en milieu scolaire aux questions liées au changement climatique que Green Space Network a conçu le concours FIKIRI dans l’esprit de l’éducation environnementale conçue pour stimuler l’engagement des jeunes écoliers dans le cadre de l’Agenda 2030 des Nations Unies pour le développement durable. Les présents termes de référence décrivent la première édition de ce concours.

  1. Objectif et résultats attendus

L’objectif général est de contribuer au développement d’un environnement scolaire sain, motivant et protecteur favorisant l’accès à l’école par les apprentissages à l’éco responsabilité des élèves de la RDC.

De manière spécifique, GSN vise à :

  • Vulgariser la compréhension des principes et de la structure de 17 ODD ;
  • Pousser les élèves à connaitre leur rôle de citoyens jeunes et actifs, acteurs clés pour la réalisation des ODD dans leurs zones de vie ;
  • Stimuler les élèves à l’élaboration d’idées communautaires promouvant leurs écoles ainsi que les ODD en participant à l’appel ;
  • Identifier et mettre en œuvre le projet gagnant présentant les meilleures propositions ;
  • Renforcer les facteurs qui contribuent à l’amélioration des capacités et la motivation écologique de l’élève durant son parcours scolaire.

Au terme de ce concours tous les élèves doivent connaitre les 17 ODD, être en mesure de porter un regard autre sur la gestion de l’environnement dans leur milieu. Ils doivent également acquérir les notions de base sur le changement climatique.

  1. Modalités de déroulement

48 écoles soit 2 pour chaque commune de Kinshasa commencerons la compétition pour aboutir à une finale où seules les trois meilleures seront primées.

3.1. Inscription

Chaque école retenue rempli un formulaire physique de renseignement dans lequel est mentionné le nom du point focal qui jouera le rôle d’interface entre l’école et Green Space Network et qui encadrera les élèves participants.

Pour participer, chaque élève, sous la supervision du point focal désigné par l’école, devra soumettre sa candidature en remplissant le formulaire d’inscription en ligne dont le lien est communiqué à son établissement scolaire. L’inscription se fera entre le 17 et le 29 novembre 2024.

3.2. Déroulement

3.2.1. Première phase

Pour chacune des écoles retenues, plusieurs élèves seront inscrits après soumission de leur formulaire en ligne. Selon des critères prédéfinis, sept sont présélectionnés pour participer au concours au niveau de leurs écoles respectives.

Dans cette phase, GSN procédera par la sensibilisation de tous les élèves (inscrits ou non) sur les thématiques choisis en mettant en place le maximum d’informations (flyers, mini brochures, vidéos YouTube et TikTok) pour la compétition. Parmi les 7 candidats inscrits, le représentant de l’école sera le gagnant d’une séance de questions-réponses d’évaluation du niveau de compréhension des sujets vulgarisés par les candidats. Cette séance sera organisée et filmée dans chaque école par les professeurs de science des classes terminales. De sept candidats par école (336 au total), il restera 48 candidats (1 par école) au terme cette phase.

Règles pour les éliminatoires de la première phase

  1. La séance des éliminatoires est organisée par chaque école. Elle est publique. Elle se déroule dans la salle de promotion ou dans une grande de l’école en une seule journée conformément au calendrier du projet.
  2. Le public est constitué d’autres élèves et de quelques enseignants
  3. Les 7 élèves participants au concours sont placés sur l’estrade avec chacun son dossard. Les dossards sont numérotés de 1 à 7.
  4. L’attribution des dossards aux participants se fait par un tirage au sort facilité par le point focal de l’école auprès du projet FIKIRI’25
  5. Le point focal FIKIRI’25 est l’arbitre de la séance.
  6. Il est assisté par deux professeurs.
  7. Le premier assistant du point focal est chargé de chronométrer le déroulement : temps d’attente des réponse (maximum 10 secondes), temps d’attente d’une réponse au cas où aucune main n’est pas levée à la fin de l’énoncé de la question (60 secondes)
  8. Le second chargé de suivre la sollicitation de prise de parole par les participants. Il interrompt le point focal lorsqu’un participant fait le signal convenu pour proposer une réponse (lever la main ou taper sur le pupitre). Il inscrit, au tableau, les points gagnés par les participants.
  9. Le point focal pose les questions aux participants selon la procédure ci-après :

1) Il commence à énoncer la question en prenant soin d’indiquer, pour chaque question, le nombre de point en jeu.
2) Au cas où un participant fait le signal convenu pour proposer une réponse (lever la main ou taper sur le pupitre), il interrompt l’énoncé pour écouter la réponse.
3) Si la réponse est correcte, il attribue les points et passe à la question suivante. Le second assistant inscrit les points au tableau
4) Si la réponse n’est pas correcte, il continue l’énoncé de la question. Le participant ayant fourni la réponse incorrecte est éliminé pour la question.
5) Si aucun participant ne propose de réponse 60 secondes après la fin de l’énoncé de la question, il entame la question suivante.
6) Si à la fin du premier questionnaire, il y a des participants ex-aequo, il passe à la deuxième série comportant 3 questions. Les deux premières pour donner une chance à chaque participant de l’emporter et la troisième appelé « mort subite » qui permet de déclarer vainqueur celui qui y répond en premier lorsqu’aucun des participants restant ne gagne les deux premières questions

  1. Les réponses sont enregistrées selon la procédure suivante :

1) Le premier élève qui fait le signal convenu pour proposer une réponse (lever la main ou taper sur le pupitre) est autorisé à répondre même si l’énoncé de la question est en cours.
2) Il a 10 secondes au maximum pour répondre pendant que l’énoncé de la question est suspendu.
3) Si au bout de 10 secondes il n’a pas commencé à répondre, il est disqualifié pour cette question et l’énoncé de la question se poursuit ou, si l’énoncé est achevé, on passe au suivant qui a émis le signal de réponse.
4) Si sa réponse est correcte il remporte la question au détriment des autres et le point focal passe à la question suivante. Le second assistant inscrit les points au tableau en face du numéro du dossard de celui qui a marqué le point.
5) Si sa réponse est incorrecte, le point focal poursuit l’énoncé de la question si elle n’était pas achevée ou donne la parole au suivant qui a émis le signal de réponse ou, à défaut de proposition, passe à la question suivante au bout de soixante secondes.

  1. Le vainqueur de la séance éliminatoire FIKIRI’25 est celui qui aura totalisé le plus grand nombre de point à l’issue du questionnement.
  2. Tous les participants sont d’office membres du noyau initial du club « Environnement » de l’école et le vainqueur en est le président et le second vice-président pour une année scolaire. Le point focal peut procéder à la désignation d’un nouveau président ou vice-président en cas de besoin.

3.2.2. Deuxième phase

Cette phase mettra en compétition deux écoles de la même commune représentée chacune par le gagnant de la première phase. Celle qui s’appropriera le mieux les thèmes en mettant en place une activité innovante représentera la commune en finale. A cette étape les élèves doivent produire une vidéo au format Tik Tok et l’envoyer à GSN en mettant FIKIRI’25 en hashtag. Des 48 écoles initiales, à la fin de cette phase, il en restera 24 (une par commune) sélectionnées sur la base statistique des votes en ligne.

Guide pour la création de la vidéo

Ce guide contient les instructions à prendre en considération pour la création de la vidéo du représentant de l’école à FIKIRI’25. Les membres du club « environnement » de l’école sont autorisés à suggérer des idées si nécessaire.

La vidéo à produire devra avoir cinq parties : (1) le sujet, (2) les causes et conséquences, (3) la solution proposée, (4) la démarche de mise en œuvre, (5) les acteurs à impliquer et leurs rôles.
La durée totale de la vidéo ne doit pas excéder 7 minutes et doit être enregistrée au format MP4 HD 720p 1280×720 (disponible sur la majorité des téléphones Android).

Première partie : Choix du sujet de la vidéo (maximum 30 secondes)
Le choix du sujet de la vidéo doit être fait en rapport avec un problème environnemental réel auquel fait face l’école où son environnement direct. En introduction de la vidéo, le candidat devra donc présenter le problème avec une description claire et succincte.

Deuxième partie : Causes et conséquences du problème identifié (maximum 60 secondes)
Dans cette partie, le candidat devra expliquer les causes qui sont à la base de la situation dans laquelle se retrouve l’école où son environnement et énumérer les conséquences ou impacts apparents ou non apparents, directs ou indirects provoqués par le problème identifié.

Troisième partie : Solution (maximum 60 secondes)
Le candidat détaillera, dans cette partie, la solution qu’il préconise pour pallier le problème identifié afin de l’éradiquer ou d’en diminuer les conséquences. Optionnellement, il pourrait, si possible, proposer une solution en deux axes. Un premier axe atténuation et un second axe adaptation.

Quatrième partie : Mise en œuvre (maximum 180 secondes)
Dans cette partie de la vidéo, le candidat devra :

  • Présenter les objectifs poursuivis par sa solution,
  • Enumérer les tâches qui devront être exécutées pour réaliser la solution préconisée,
  • Lister les indices de réussite de chaque tâche, c’est-à-dire expliquer comment on reconnaitrait qu’une tâche a été exécutée avec succès,
  • Présenter les ressources matérielles et financières nécessaires à la réalisation de la solution,
  • Identifier les responsables de chaque tâche et
  • Déterminer l’échéance d’exécution de chaque tâche

Cinquième partie : les acteurs à impliquer (maximum 90 secondes)
Le candidat présentera l’équipe qui mettra en œuvre la solution préconisée, c’est-à-dire :

  • Qui supervisera les tâches et que fera-t-il concrètement ?
  • Qui seront chargés de l’exécution des tâches et que feront-ils respectivement ?
  • Qui assurera le suivi de la mise en œuvre ?
  • Qui assurera la communication autour de l’activité ?
  • Qui sera chargé de gérer les ressources matérielles et financières ?

3.2.3. Troisième phase

C’est la demi-finale. GSN mettra en place un jury chargé de sélectionner, sur base de critères prédéfinis et validés, les 12 meilleures idées avec des propositions susceptibles d’être converties en micro-projet. Les 12 retenues qui iront en finale pour représenter leurs écoles auront quelques séances de coaching avec l’équipe GSN pour recevoir quelques directives avant la finale au terme de laquelle les 3 premières seront primées.

Critères d’évaluation des solutions environnementales proposées
Sauf changement, les experts ci-dessous constitueront le jury qui statuera sur les vidéos :

  1. Monsieur Aimé Mbuyi, Chef de Division Changement Climatique au Ministère de l’Environnement et du Développement Durable (MEDD)
  2. Monsieur Nicky Kongunia, Point focal Biodiversité du Ministère de l’Environnement et du Développement Durable (MEDD)
  3. Monsieur René Ngongo, Rapporteur Général du Conseil Economique et Social de la République et Président du Conseil d’Administration de l’Organisation Congolaise des Ecologistes et Amis de la Nature (OCEAN)
  4. Madame Dorothée Lisenga, Coordonnatrice nationale de la Coalition des Femmes Leaders pour l’Environnement et Développement Durable (CFLEDD)
  5. Madame Carine Mauwa, Experte en foresterie

Les quatre critères ci-après seront utilisés pour évaluer les solutions présentées par les candidats en vue de déterminer les douze meilleures qui iront en finale : (1) niveau d’appropriation des concepts environnementaux par le candidat, (2) niveau d’innovation et de créativité de la solution, (3) pertinence et (4) degré de faisabilité.
Les 12 meilleures seront retenues pour la finale.

  1. Niveau d’appropriation des concepts environnementaux par le candidat
    La solution présentée par le candidat doit clairement démontrer à quel point il s’est approprié les différentes thématiques vulgarisées. La vidéo présentant la solution préconisée par le candidat doit donc faire transparaitre clairement son niveau de compréhension des sujets qui ont été diffusés tout le long du projet.
  2. Niveau d’innovation et de créativité
    La vidéo présentant une solution inédite ou améliorée de façon extraordinaire aura la meilleure note dans la catégorie « innovation et créativité ». En réponse au problème identifié, le candidat devra donc imaginer une solution personnalisée tenant compte du contexte géographique de l’école, des parties-prenantes dans et autour de l’école, des autorités locales, municipales ou publics.
    N.B. : GSN recommande vivement que, sous la facilitation du point-focal, le candidat « teste » sa solution en la présentant au Club Environnement de l’école et à plusieurs autres élèves de l’école avant l’enregistrement de sa vidéo. Il pourrait recueillir des remarques pertinentes pour son amélioration.
  3. Pertinence
    Les membres du jury devront avoir une réponse positive et satisfaisante aux deux questions suivantes : A quel point la solution présentée par le candidat est une véritable réponse au problème qu’il a identifié ? A quel point la solution sera utile pour l’environnement et les parties-prenantes (pouvoirs publics, population environnante et population de l’école) si elle est mise en œuvre ?
  4. Degré de faisabilité
    Le dernier critère est une réponse positive et satisfaisante aux deux questions suivantes : La solution peut-elle être mise en œuvre ? Les ressources nécessaires à la mise en œuvre de la solution sont-elles facilement mobilisables ?
    N.B. : GSN recommande la conception des solutions les moins coûteuses possibles mais avec le maximum d’impact.

3.2.4. La finale

Treize jours de coaching des 12 finalistes sont prévus pour aider les candidats à convertir les propositions présentées dans leurs vidéos en notes conceptuelles de projet qui seront transmises aux membres du jury au moins une semaine avant le jour de la remise des prix. Chaque candidat devra, devant le public invité à la cérémonie finale, défendre son « projet », résumé dans la note conceptuelle, devant le jury qui retiendra les 3 meilleures sur base de critères validés, par consensus, la veille de la cérémonie finale. La remise des prix clôturera l’activité.

La finale se déroule le 22 juillet de l’année suivante.